Introduction
Entre le 8 septembre et le 8 octobre 2025, Onclusive a analysé les retombées sociales et médiatiques des quatre Fashion Weeks Printemps-Été 2026 — New York, Londres, Milan et Paris. Basée sur les données d’Onclusive 360 et Onclusive Social, notre étude exclut les bots et s’appuie sur des insights vérifiés via nos blogs et sources complémentaires.
Les résultats sont sans appel : Paris domine toutes les autres capitales, tandis que les influenceurs asiatiques, portés par la K-pop et les séries thaïlandaises “Girls’ Love”, s’imposent comme les nouveaux moteurs de la conversation mondiale.
Paris Fashion Week : domination totale et historique
Une suprématie écrasante sur tous les indicateurs
La Paris Fashion Week (PFW) enregistre 25,5 millions de mentions sur les réseaux sociaux soit près de 70 % du total des quatre semaines. À titre de comparaison : Milan (5,7 M), Londres (2,7 M) et New York (3,8 M) restent très loin derrière.
Bilan médiatique et social media des Fashion Weeks SS26
Dans les médias traditionnels, Paris conserve aussi son avance avec 46 302 mentions, contre 38 815 pour New York.
Le pic absolu de la saison survient le 1er octobre, lors des défilés Christian Dior et Acne Studios, générant à eux seuls près de 6 millions de mentions en une journée.
Dior : l’hégémonie absolue
Christian Dior s’impose comme la grande gagnante de la saison, concentrant 35,04 % des mentions sociales des quatre Fashion Weeks combinées — plus que Milan, New York et Londres réunies.
La marque place 9 hashtags dans le top 20 mondial, notamment grâce à la présence conjointe de LingOrm (duo thaïlandais) et Jimin (BTS), qui ont déclenché une véritable “tempête digitale” totalisant 63,5 millions de mentions.
Le top 5 mondial est dominé par Paris : Dior, Chanel, Louis Vuitton, Loewe et Valentino. Ensemble, les marques parisiennes représentent 73,17 % de toutes les mentions mondiales.
La révolution asiatique : K-pop et célébrités thaïlandaises
Célébrités les plus impactantes sur les réseaux sociaux
Le trio gagnant : LingOrm (14,01 %), Jimin de BTS (13,46 %) et Lisa de BLACKPINK (8,46 %). Les membres de BTS occupent 5 places sur 7 dans le top 20 (28,34 % des mentions totales). Les stars thaïlandaises explosent également : 9 sur 20 dans le classement, générant 45 % des mentions.
Deux hashtags en alphabet thaï (#หลิงออม et #ฟรีนเบค) intègrent pour la première fois le top 20 mondial, confirmant la montée en puissance de l’Asie dans la mode.
Le fossé entre médias traditionnels et réseaux sociaux
Dans les médias occidentaux, la hiérarchie est inversée : Rosé (2,82 %), Meghan Markle (2,49 %), Kendall Jenner (2,00 %) et Nicole Kidman (1,76 %) mènent le bal.
Les stars asiatiques, pourtant dominantes sur les réseaux (84 % des mentions), représentent à peine 4 % des mentions médiatiques.
LingOrm, Jimin, Becky Armstrong ou Jennie n’apparaissent même pas dans les classements médias.
Cette fracture traduit un clivage générationnel et culturel :
- Les médias traditionnels parlent à un public occidental de 35-65 ans.
- Les réseaux sociaux sont dominés par une audience asiatique de 13-35 ans.
Seule Lisa de BLACKPINK parvient à réunir ces deux mondes grâce à son image universelle et à sa collaboration avec Louis Vuitton.
Données collectées à partir des outils de veille Onclusive 360 et Onclusive Social, hors mentions générées par des bots.
Les Fashion Weeks perdantes
Londres : l’effondrement digital
Avec seulement 2,7 millions de mentions sociales et 19 792 mentions médiatiques, la London Fashion Week signe un effondrement total. Aucune marque ni célébrité britannique ne figure dans le top 20 mondial.
Burberry stagne à la 27e position et JW Anderson, pourtant créatif reconnu, n’apparaît qu’à la 49e place. Londres souffre d’un manque d’ambassadeurs asiatiques et d’un calendrier défavorable, coincé entre New York et Milan.
New York : la fin de la domination américaine
3,8 millions de mentions sociales, une seule marque américaine dans le top 10 (Calvin Klein), et deux célébrités : Jung Kook (BTS) et Zee Pruk. Sans Jung Kook, qui génère près de 70 % des mentions new-yorkaises, la visibilité serait quasi nulle.
Le déclin s’explique par :
- L’absence de stratégie K-pop/Asie
- Une mode plus axée sur le “sportswear” que sur des vêtements générant du rêve
- La fuite des talents (directeurs artistiques) vers l’Europe.
Une piste d’avenir : miser sur une stratégie latino, incarnée par Peso Pluma pour Michael Kors.
Milan : la survie par perfusion de K-pop
Avec 5,7 millions de mentions, Milan se classe deuxième, mais reste 4,5 fois derrière Paris.
Ses 6 marques du top 20 (Gucci, Prada, Bottega Veneta, etc.) ne cumulent que 11,14 % des mentions, contre 35 % pour Dior seul.
La visibilité milanaise repose presque exclusivement sur la K-pop (Jin, RM, S.Coups, Faye Peraya).
Prada, avec 0,84 % des mentions, chute à la 18e position mondiale.
Enseignements stratégiques pour les marques
Dior : l’équation gagnante
La recette du succès Dior :
- Haute couture + célébrités asiatiques + fandoms ultra-actifs.
- 9 hashtags propriétaires dans le top 20 mondial.
- Une stratégie centrée sur les micro-moments (#lingormdiorairportlook cumule 3,3 M de mentions).
Dior parvient à fédérer des communautés distinctes comme Girls’ Love, ARMY, BLINK sans cannibalisation, créant un effet d’amplification inédit.
LVMH écrase Kering
Le groupe LVMH domine avec 5 marques dans le top 20 (56,44 % des mentions) contre 3 pour Kering (7,38 %). La stratégie célébrités de Dior, Louis Vuitton, Loewe, Celine, Givenchy surpasse largement celle de Gucci, Saint Laurent, Balenciaga.
LVMH génère 7,6 fois plus d’engagement digital que son rival.
Les hashtags, nouveaux leviers de storytelling
Les hashtags combinés (célébrité x marque) deviennent des outils d’association puissants. Chaque apparition publique, même à l’aéroport, devient un moment de branding. Dior maîtrise parfaitement cet art, transformant chaque post en exposition organique mondiale.
Kardashian-Jenner : le seul pont entre deux mondes
Kim, Kendall et Kylie Jenner sont les rares figures performantes à la fois sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels. Leur force : un mix parfait entre storytelling médiatique et influence directe, leur permettant de transcender les générations et les cultures.
Conclusion : Paris et l’Asie redessinent les frontières de la mode
Le rapport Onclusive sur les Fashion Weeks 2025 révèle une transformation profonde du paysage médiatique et digital.
Paris règne sans partage, l’Asie mène la conversation, et les fandoms redéfinissent les règles.
Les marques qui sauront combiner prestige, diversité culturelle et stratégies sociales structurées domineront la prochaine décennie de la mode.
Téléchargez le rapport complet Onclusive
Pour accéder à l’intégralité des données, classements, insights et graphiques exclusifs, téléchargez le rapport complet “Fashion Weeks SS26 (sep-oct 25) Media scan” sur notre site.
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