Introduction : pourquoi la Fashion Week de Paris demeure le grand final de la mode
Après New York, Londres et Milan, la Fashion Week de Paris (du 29 septembre au 7 octobre 2025) vient conclure de manière spectaculaire le mois de la mode. La plus longue et la plus prestigieuse des quatre grandes fashion weeks occupe une place unique dans l’industrie. Il ne s’agit pas seulement du nombre de défilés, mais bien de leur qualité. Paris abrite les maisons de haute couture les plus influentes, parmi lesquelles des noms légendaires comme Giambattista Valli, Givenchy, Jean Paul Gaultier, Maison Margiela, Christian Dior et Chanel.
Cette édition automnale de la Fashion Week de Paris (#PFW) présentait les collections Printemps/Été 2026 (SS26) et a mis en lumière un phénomène remarquable : la présence dominante des célébrités thaïlandaises à la Fashion Week de Paris 2025 et, plus largement, l’influence croissante des marchés asiatiques – en particulier celle des stars thaïlandaises, aux côtés des superstars du K-pop – désormais devenues incontournables dans les stratégies des marques de luxe. Les chiffres illustrent de façon convaincante la convergence entre la mode de luxe traditionnelle et la culture numérique mondiale. Voici l’analyse par Onclusive de l’impact médiatique de la Paris Fashion Week.
Sommaire
I. Les chiffres : une domination médiatique sans précédent pour la PFW
II. Analyse des marques : la hiérarchie du pouvoir dans la mode
III. Pourquoi Christian Dior arrive en tête des mentions sur les réseaux sociaux et dans les médias digitaux
IV. Le phénomène L’Oréal Paris : quand la beauté rencontre la mode
V. Les célébrités thaïlandaises à la Fashion Week de Paris : une révolution
VI. Le facteur K-pop : la domination de BTS et BLACKPINK dans la mode de luxe
VII. Le regard des médias traditionnels : une autre lecture
VIII. Analyse des hashtags : l’empreinte numérique de la mode
Conclusions : l’avenir du marketing de la mode
Points clés
La Fashion Week de Paris SS26 met en évidence plusieurs tendances majeures qui façonnent l’avenir de la mode :
- Diversification géographique : la montée en puissance des célébrités thaïlandaises et plus largement d’Asie du Sud-Est signale l’expansion stratégique de la mode de luxe au-delà des marchés occidentaux et est-asiatiques traditionnels.
- Domination des réseaux sociaux : avec 21,13 millions de mentions, les réseaux sociaux sont devenus le principal canal de conversation autour de la Fashion Week, éclipsant parfois la couverture médiatique traditionnelle.
- L’économie des ambassadeurs : les partenariats stratégiques avec des célébrités, en particulier issues de la K-pop et du divertissement thaïlandais, génèrent des milliards d’impressions et ont un impact direct sur la visibilité des marques.
- La fracture médiatique : tandis que les réseaux sociaux mettent en avant les stars thaïlandaises et K-pop, les médias traditionnels privilégient un mélange incluant Meghan Markle ou Sunday Rose Kidman-Urban, illustrant une nette différence de traitement entre les plateformes.
- La victoire stratégique de Dior : avec 46 % de part de voix, Christian Dior démontre la puissance de l’alliance entre le patrimoine du luxe, une stratégie centrée sur les célébrités contemporaines et un ancrage fort sur le marché asiatique. Ce succès tient aussi au très attendu premier défilé de Jonathan Anderson, mêlant les codes hérités de la maison à des touches modernes, et suscitant une attention mondiale.
Le phénomène L’Oréal Paris : son défilé « Liberté, Égalité, Sororité » a amplifié l’impact global de la PFW en réunissant des célébrités diverses et en valorisant l’empowerment, avec Becky Armstrong en tête des mentions d’influenceurs.
I. Les chiffres : une domination médiatique sans précédent pour la PFW
La portée des réseaux sociaux surpasse toutes les autres Fashion Weeks
Du 28 septembre au 7 octobre, la Fashion Week de Paris a généré 21,13 millions de mentions sur les réseaux sociaux, émanant de 14,8 millions d’auteurs, et atteignant une audience totale impressionnante de 153,6 millions de personnes. Le pic d’activité a été observé lors du défilé Christian Dior, le 1er octobre à 14h40, moment où l’activité sociale a atteint son apogée.
Pour situer cette performance :
- Milan Fashion Week : 4,96 millions de mentions, reach de 100,51 millions
- New York Fashion Week : 2,71 millions de mentions, reach de 151,7 millions
La Fashion Week de Paris a donc généré plus de quatre fois les mentions de Milan et près de huit fois celles de New York, consolidant ainsi son statut d’événement de mode le plus commenté au monde. Les tendances observées incluaient les cols oversize, les robes à volants et un dialogue constant entre héritage et innovation. Les débuts de Jonathan Anderson chez Dior et de Matthieu Blazy chez Chanel ont marqué de nouvelles ères pour ces maisons. Les premiers rangs de célébrités, dont Zendaya, Jisoo et Felix, ont également renforcé la visibilité de l’événement.
Couverture médiatique traditionnelle
Au-delà des réseaux sociaux, la PFW a généré 35 275 mentions dans la presse écrite, les médias numériques, la télévision et la radio durant la même période. Ce volume dépasse largement celui de la Milan Fashion Week (14 989 mentions) et de la New York Fashion Week (17 927 mentions).
Résumé des chiffres clés :
Indicateur | Volume |
Mentions sur les réseaux sociaux | 21,1 M |
Auteurs / contributeurs sociaux | 14,8 M |
Reach estimée sur les réseaux | 153,6 M |
Mentions dans les médias traditionnels | 35 275 |
Données collectées à partir des outils de veille Onclusive 360 et Onclusive Social, hors mentions générées par des bots.
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II. Analyse des marques : la hiérarchie du pouvoir dans la mode
Les 15 marques les plus mentionnées à la Fashion Week de Paris
Sur les 113 marques présentes durant la Fashion Week de Paris, la répartition des parts de voix révèle une hiérarchie claire — Christian Dior domine largement la conversation :
- Christian Dior* – 46,20 %
- Louis Vuitton – 13,94 %
- Chanel* – 13,83 %
- Celine – 6,88 %
- Loewe – 4,98 %
- Valentino – 4,05 %
- Balenciaga – 2,10 %
- Givenchy* – 1,81 %
- Saint Laurent – 1,47 %
- Mugler – 0,98 %
- Maison Margiela* – 0,96 %
- Acne Studios – 0,77 %
- Lacoste – 0,59 %
- Courrèges – 0,46 %
- Miu Miu – 0,42 %
* Indique les marques de haute couture.
L’écart important entre les 46 % de Dior et les 14 % de Louis Vuitton met en évidence une réalité fondamentale de la mode contemporaine : les partenariats avec des célébrités, en particulier avec les stars de la K-pop et du divertissement thaïlandais, sont désormais le principal moteur de l’engagement sur les réseaux sociaux. Les marques classées entre la 5ᵉ et la 15ᵉ position (soit un total cumulé de 18,42 %) n’atteignent pas à elles seules le niveau de performance de Dior, soulignant l’impact démesuré d’une stratégie d’ambassadeurs bien pensée et budgétée.
-
Louis Vuitton – 13,94 %
La marque décroche la deuxième place grâce à une forte représentation de Lisa (BLACKPINK), leur nouvelle ambassadrice, Felix (Stray Kids) et Zendaya. Sa part de 14 % démontre la puissance d’une stratégie de partenariats diversifiés, couvrant plusieurs univers du divertissement mondial.
-
Chanel* – 13,83 %
Presque à égalité avec Louis Vuitton, la performance de Chanel repose principalement sur son ambassadrice de longue date Jennie (BLACKPINK) et sur la nomination historique de Becky Armstrong en tant que première ambassadrice thaïlandaise de la maison. La marque conserve ainsi son statut d’icône auprès du public K-pop tout en étendant son influence vers les marchés d’Asie du Sud-Est.
-
Celine – 6,88 %
La présence de V (Kim Taehyung de BTS) a suscité une forte attention médiatique, bien que la part de 7 % reflète un écart notable avec le trio de tête. Ce chiffre traduit à la fois l’impact individuel considérable de V et la phase de transition que traverse la maison sous la direction de son nouveau directeur artistique, Michael Rider.
-
Loewe – 4,98 %
La maison espagnole de luxe a bénéficié des apparitions de la méga-star chinoise Wang Yibo, des célébrités thaïlandaises Junior Panachai et Milk Pansa, ainsi que de son ambassadrice Chen Duling. Avec 5 % de part de voix, Loewe illustre la réussite de la stratégie de Jonathan Anderson, qui a su consolider l’influence de la marque sur les marchés asiatiques.
III. Pourquoi Christian Dior arrive en tête des mentions sur les réseaux sociaux et dans les médias digitaux
La part de voix impressionnante de 46,20 % de Christian Dior n’est pas le fruit du hasard : elle résulte de partenariats stratégiques avec des célébrités et d’un positionnement de marque réfléchi. Sous la direction créative de Maria Grazia Chiuri, Dior avait déjà exploité avec succès les ambassadeurs célébrités du monde entier, notamment issus de la K-pop et de l’industrie du divertissement asiatique.
Aujourd’hui, la domination de Christian Dior repose sur le premier défilé prêt-à-porter féminin de Jonathan Anderson, qui a réinterprété les codes de la maison, comme la veste Bar, avec des proportions modernes et inclusives. Le défilé a attiré un public immense et présenté des stars telles que Jimin (BTS) et Jisoo (BLACKPINK), faisant la une de médias comme The Guardian et The Cut. Le buzz sur les réseaux sociaux a culminé avec les réactions des fans, les montages et les moments viraux, tandis que les médias digitaux ont célébré cette alliance de drame et d’héritage.
La maison entretient depuis longtemps des relations privilégiées avec Jisoo (BLACKPINK) et a récemment étendu son influence grâce à des partenariats avec des célébrités thaïlandaises telles que LingOrm (Lingling Kwong et Orm Kornnaphat), qui comptent d’énormes communautés de fans en Asie du Sud-Est. Leur présence au premier rang et le contenu exclusif qu’ils produisent ont généré des millions de hashtags, dont #diorss26 (12,4 M d’utilisations) et #lingormdiorss26 (3,9 M d’utilisations).
De plus, les défilés Dior sont de véritables productions théâtrales qui dépassent la simple mode — ce sont des moments culturels. Le défilé du 1er octobre comportait des décors élaborés et un véritable who’s who de célébrités mondiales, générant un pic d’engagement sur les réseaux sociaux précisément à 14h40. Ce pic est principalement dû à la présence de célébrités telles que Park Jimin en tant qu’Ambassadeur Global, Jisoo, Lingling Kwong et Orm Kornnaphat.
Couverture sur les réseaux sociaux des célébrités thaïlandaises au défilé Dior Printemps-Été 2026
IV. Le phénomène L’Oréal Paris : quand la beauté rencontre la mode
Impact du défilé « Liberté, Égalité, Sororité »
Bien qu’elle ne soit pas une marque de mode, L’Oréal Paris a marqué la Fashion Week de Paris avec son défilé sur le thème « Liberté, Égalité, Sororité ». L’événement a généré :
- 207 700 mentions sur les réseaux sociaux
- 36 millions de personnes atteintes sur les plateformes sociales
- 1 728 mentions dans les médias traditionnels
Impact des célébrités lors de l’événement L’Oréal
Les 15 personnalités les plus citées lors de l’événement révèlent des dynamiques intéressantes.
Top 15 des influenceurs/célébrités selon leur part de voix :
Nom | Part de voix (%) |
Becky Armstrong | 85,83 |
Kendall Jenner | 6,96 |
Eva Longoria | 2,45 |
Simone Ashley | 1,44 |
Aishwarya Rai | 0,98 |
Anitta | 0,69 |
Viola Davis | 0,48 |
Mary Fowler | 0,40 |
Jane Fonda | 0,13 |
Cara Delevingne | 0,11 |
Heidi Klum | 0,11 |
Helen Mirren | 0,10 |
Andie MacDowell | 0,08 |
Gillian Anderson | 0,05 |
Cindy Bruna | 0,04 |
La domination de Becky Armstrong illustre l’impact croissant des stars thaïlandaises
La domination écrasante de Becky Armstrong (85,83 %) met en lumière l’influence explosive des célébrités thaïlandaises sur le marché Asie-Pacifique. Armstrong, connue pour ses rôles dans des dramas thaïlandais GL (Girls’ Love), dispose d’une base de fans dévouée qui s’engage activement sur les réseaux sociaux, générant des millions de mentions lors de ses apparitions à des événements internationaux.
Couverture Instagram de MTV UK : Rebecca Patricia Armstrong pose pour L’Oréal Paris lors de la Fashion Week de Paris.
V. Les célébrités thaïlandaises à la Fashion Week de Paris : une révolution
Comprendre l’essor du divertissement thaïlandais
L’une des révélations les plus marquantes des données de cette édition de la PFW est la domination des célébrités thaïlandaises dans les conversations sur les réseaux sociaux. Parmi les 322 influenceurs et célébrités analysés, les stars thaïlandaises occupent plusieurs positions de tête.
Top 15 des influenceurs sur les réseaux sociaux à la PFW:
Parmi les 322 profils analysés, les réseaux sociaux ont favorisé les talents K-pop et thaïlandais :
Nom et marque | Part de voix (%) |
LingOrm (Lingling Kwong et Orm Kornnaphat) – Dior | 18,10 |
Jimin (BTS) – Dior | 17,06 |
Lisa (BLACKPINK) – Louis Vuitton | 10,79 |
Lingling Kwong seule – Dior | 9,53 |
Becky Armstrong – L’Oréal/Chanel | 9,03 |
V/Kim Taehyung (BTS) – Celine | 5,30 |
Jennie (BLACKPINK) – Chanel | 5,16 |
Freen Sarocha – Valentino | 2,68 |
Felix (Stray Kids) – Louis Vuitton | 2,14 |
Junior Panachai – Loewe | 1,80 |
Jisoo (BLACKPINK) – Dior | 1,71 |
Milk Pansa – Loewe, Saint-Laurent | 1,68 |
Joshua (Seventeen) – Givenchy | 1,66 |
PP Krit – Balenciaga | 1,56 |
Wang Yibo (Uniq) – Loewe | 0,97 |
La montée en puissance des célébrités thaïlandaises à la Fashion Week de Paris est liée à la popularité mondiale des dramas thaïlandais GL (Girls’ Love) et des influenceurs thaïlandais, avec des stars comme Lingling Kwong et Orm Kornnaphat chez Dior qui génèrent du contenu viral.
Pourquoi les célébrités thaïlandaises gagnent en influence à la PFW
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène :
- L’explosion des dramas GL : Les séries thaïlandaises Girls’ Love connaissent un succès fulgurant en Asie. Des séries comme “Gap The Series” (avec Freen Sarocha et Becky Armstrong) ainsi que « The Secret of Us » et « Only You » (avec LingOrm) attirent des millions de fans dévoués, qui organisent des campagnes massives sur les réseaux sociaux.
- Des fanbases dévouées : Les fans du divertissement thaïlandais sont extrêmement organisés et actifs sur les réseaux sociaux, créant des hashtags tendance et coordonnant des campagnes de publication lors des événements internationaux auxquels leurs stars participent.
- Partenariats stratégiques avec les marques : Les marques de luxe ont identifié l’Asie du Sud-Est comme un marché clé en expansion. La Thaïlande, en particulier, représente une base de consommateurs aisés avec des habitudes de consommation de luxe fortes.
- Influence multi-plateformes : Ces célébrités maintiennent une présence importante sur les plateformes populaires en Asie, comme Twitter, Instagram et Weibo, ce qui multiplie leur portée.
Extrait des mentions sur les réseaux sociaux concernant Milk Pansa et Loewe à la Fashion Week de Paris. Via l’outil de veille des réseaux sociaux d’Onclusive.
VI. Le facteur K-Pop : la domination de BTS et BLACKPINK dans la mode de luxe
Pourquoi les idoles K-Pop influencent la Fashion Week
Les stars de K-pop, en particulier celles de BTS et BLACKPINK, sont devenues indispensables dans la stratégie des marques de luxe :
- Jimin (BTS) chez Dior – 17,06 % de part de voix
- V/Kim Taehyung (BTS) chez Celine – 5,30 % de part de voix (ayant généré 2,5 millions d’utilisations du hashtag #taehyungxceline)
- Lisa (BLACKPINK) lors de plusieurs défilés – 10,79 % de part de voix
- Jennie (BLACKPINK) chez Chanel – 5,16 % de part de voix
- Jisoo (BLACKPINK) chez Dior – 1,71 % de part de voix
Il ne s’agit pas de simples apparitions de célébrités : ce sont des relations stratégiques en tant qu’ambassadeurs de marque. À elles seules, les membres de BTS peuvent influencer des milliards de décisions d’achat, tandis que les membres de BLACKPINK sont devenues synonymes de leurs maisons de luxe respectives.
VII. Le regards des médias traditionnels : une autre lecture
Les médias de mode traditionnels se concentrent sur les célébrités occidentales
Les publications de mode traditionnelles (Vogue, Marie Claire, Harper’s Bazaar, WWD, Grazia, BOF, FashionNetwork) racontent une histoire nettement différente de celle des réseaux sociaux quant à l’importance des personnalités à la PFW. Contrairement aux réseaux sociaux, où les célébrités thaïlandaises et les stars de K-pop dominaient grâce à l’engagement concentré de leurs fans, les médias de mode traditionnels répartissent leurs couvertures de manière plus équilibrée entre stars hollywoodiennes établies, insiders de la mode et célébrités historiques.
Top 15 des célébrités dans les médias traditionnels pendant la Fashion Week de Paris:
Nom | Part de voix (%) |
Meghan Markle | 4,84 |
Rosé (BLACKPINK) | 4,68 |
Kendall Jenner | 3,51 |
Nicole Kidman | 3,07 |
Hailey Bieber | 2,22 |
Lisa (BLACKPINK) | 2,13 |
Zendaya | 1,97 |
Helen Mirren | 1,96 |
Kylie Jenner | 1,94 |
Kim Kardashian | 1,91 |
Heidi Klum | 1,70 |
Rosalía | 1,55 |
Emma Stone | 1,53 |
Sunday Rose Kidman-Urban | 1,47 |
Pamela Anderson | 1,43 |
Seule Lisa de BLACKPINK figure dans les deux listes (10,79 % sur les réseaux sociaux, 2,13 % dans les médias traditionnels), soulignant un profond écart entre les conversations sur les réseaux sociaux et les célébrités priorisées par le journalisme de mode traditionnel. Plus révélateur encore : la célébrité la plus couverte dans les médias traditionnels (Meghan Markle à 4,84 %) a reçu moins d’attention que 10 autres célébrités sur les réseaux sociaux, où LingOrm seule détenait 18,10 %.
Contrairement à l’attention concentrée sur les réseaux sociaux (où la célébrité numéro 1 capturait 18 % des mentions), les médias traditionnels répartissent la couverture de manière plus démocratique. L’écart entre le N°1 (Meghan Markle, 4,84 %) et le N°15 (Pamela Anderson, 1,43 %) n’est que de 3,41 points, un contraste marqué avec les 16,67 points d’écart sur les réseaux sociaux.
Cette distribution reflète les priorités éditoriales du journalisme de mode traditionnel : couvrir les A-listers établis, les vétérans de l’industrie et les moments culturellement significatifs, plutôt que de répondre à des campagnes de fans organisées ou à la viralité des réseaux sociaux.
Pourquoi Meghan Markle, Rosé, Kendall Jenner et Nicole Kidman ont dominé la couverture traditionnelle
Meghan Markle (4,84 %) La présence de la duchesse de Sussex lors de la Fashion Week fait la une des médias car elle incarne l’intersection entre royauté, Hollywood, activisme et mode. Les médias traditionnels s’intéressent à ses apparitions car elles offrent plusieurs angles éditoriaux : le protocole royal, les déclarations politiques à travers ses choix vestimentaires, et son influence sur les tendances mode mondiales. Chaque apparition de Meghan est intrinsèquement digne d’intérêt pour les rédacteurs mode, qui privilégient l’héritage et l’impact culturel plutôt que les métriques des réseaux sociaux.
Rosé (BLACKPINK) (4,68 %) En tant qu’ambassadrice mondiale de Saint Laurent, Rosé crée un pont entre la puissance massive des réseaux sociaux de la K-pop et la crédibilité de la mode traditionnelle. Sa position quasi équivalente à celle de Meghan Markle (à seulement 0,16 point de pourcentage derrière) prouve que l’influence de BLACKPINK dépasse les fans pour atteindre la reconnaissance du milieu de la mode. Le succès de sa carrière solo, combiné à son style personnel sophistiqué, rend sa couverture médiatique pertinente pour les publications ciblant des lecteurs aisés et sensibles à la mode, même s’ils ne suivent pas la K-pop sur les réseaux sociaux.
Kendall Jenner (3,51 %) En tant que l’un des mannequins les mieux payés au monde et habituée des Fashion Weeks depuis plus d’une décennie, Kendall représente la zone de confort des médias mode. Elle a défilé pour quasiment toutes les grandes maisons, entretient des relations avec les meilleurs créateurs et incarne l’esthétique du « mannequin hors défilé » que les publications de mode adorent mettre en avant. Contrairement aux influenceurs qui se sont fait connaître via les réseaux sociaux, Kendall a gagné sa place par les canaux traditionnels de l’industrie de la mode, ce qui en fait un choix naturel pour une couverture médiatique grand public.
Nicole Kidman (3,07 %) L’actrice oscarisée apporte gravité, élégance et attrait intergénérationnel à la Fashion Week. À 58 ans, Kidman représente la réussite croissante de la mode dans la promotion de standards de beauté inclusifs en termes d’âge. Sa présence — souvent accompagnée de sa fille Sunday Rose — crée des histoires multi-générationnelles qui séduisent le lectorat diversifié des médias mode. Les publications la valorisent car elle fait le lien entre le glamour classique hollywoodien et la pertinence contemporaine de la mode, et ses choix influencent les consommateurs de luxe dans toutes les tranches d’âge.
L’empire médiatique mode des Kardashian-Jenner
Notons que trois membres de la famille Kardashian-Jenner apparaissent dans le top 15 (Kendall #3, Kylie #9, Kim #10), cumulant 9,36 % de la couverture médiatique traditionnelle. Cette concentration démontre la capacité inégalée de la famille à générer de l’intérêt médiatique en mode grâce à leur statut de célébrité, leurs entreprises, leurs relations en styling et leur omniprésence culturelle.
Extrait de la couverture numérique de la visite de Meghan Markle à la PFW (pour Balenciaga) via l’outil de social listening Onclusive Social
VIII. Analyse des hashtags : l’empreinte numérique de la mode
Les principaux hashtags de la PFW révèlent l’intersection entre marques, célébrités et événements.
Hashtag | Mentions |
#pfw | 14,567,665 |
#diorss26 | 12,456,945 |
#lingorm | 8,077,456 |
#dior | 7,816,782 |
#beckysangels | 6,662,718 |
#linglingkwong | 6,635,300 |
#srchafreen | 5,741,267 |
#ormkornnaphat | 4,386,406 |
#parisfashionweek | 4,358,226 |
#lingormdiorss26 | 3,967,775 |
#lingormdiorairportlook | 3,298,558 |
#VxCELINEPFW | 3,007,074 |
#taehyungxceline | 2,508,840 |
#bts | 2,269,826 |
#lisa | 2,239,367 |
En excluant les publications générées par des bots, le top 15 reflète la domination des marques et des influenceurs. Cela met en évidence le pouvoir viral de Dior et des stars thaïlandaises. La forte présence des hashtags de célébrités thaïlandaises dans le top 10 souligne leur immense impact sur les réseaux sociaux et la mobilisation organisée de leurs fans.
Une publication (et des hashtags) sur X par la célébrité thaïlandaise Orm Kornnaphat, qui a assisté au défilé Dior Printemps-Été 2026 lors de la Fashion Week de Paris.
Conclusions : l’avenir du marketing de la mode
Alors que les marques de luxe continuent leur expansion sur les marchés asiatiques, on peut s’attendre à ce que les célébrités thaïlandaises, philippines et d’autres pays d’Asie du Sud-Est jouent un rôle de plus en plus important lors des grandes Fashion Weeks. Les marques qui réussiront à combiner prestige traditionnel et influence digitale native continueront de dominer la conversation, en ligne comme au premier rang.
La Paris Fashion Week SS26 n’était pas seulement une question de vêtements ; elle constituait une masterclass sur la manière dont la mode de luxe s’adapte à un monde globalisé et connecté, où une actrice thaïlandaise peut générer plus d’impact sur les réseaux sociaux qu’une star hollywoodienne de la A-liste.
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